50 % de pesticides en moins
N.J.; BODEUX,JEAN-LUC; JORIS,NOELLE
Page 24 du SOIR
Vendredi 18 mars 2011
Environnement Namur montre l’exemple lors de la semaine de sensibilisation
En quelques années, la Ville de Namur a réduit de moitié la quantité de pesticides utilisés pour entretenir ses espaces verts. Depuis près de dix ans, elle entend devenir un exemple en la matière. Pour le faire savoir et pour sensibiliser ses citoyens à cette problématique, elle participe pour la quatrième année à la semaine sans pesticides qui débute ce dimanche (lire par ailleurs).
Chaque jour, les éco-conseillers et les agents du service environnement de la Ville testent et mènent des actions pour entretenir les parcs, jardins ou parterres publics en utilisant le moins de pesticides. Leur technique ? La lutte biologique intégrée. Un terme bien compliqué qui renvoie pourtant à des techniques simples, utilisant des produits naturels.
Pour faire fuir par exemple les pucerons, on introduit des prédateurs, 100 % écologiques. « On utilise par exemple des coccinelles ou des larves. Et si cela ne suffit pas à soigner l’infection, on peut avoir recours à des insecticides biologiques », explique Alain Detry (MR), échevin des espaces verts.
Autre technique utilisée par la Ville pour éviter les pesticides : elle sème des plantes couvre-sol ou parsème de broyat ses parterres. « Cela permet de limiter la croissance de mauvaises herbes et donc de réduire le recours aux pesticides », poursuit Alain Detry.
À cela s’ajoute le placement de ruchettes à abeilles et guêpes solitaires dans les espaces verts de la ville pour renforcer la pollinisation des fleurs et des arbres fruitiers. « Et notre verger didactique de Temploux est aussi un exemple en la matière puisque sa gestion se fait sans pesticides. »
Aujourd’hui, la Ville achète donc 50 % de pesticides en moins qu’il y a dix ans. Reste à savoir si elle pourrait un jour s’en passer totalement ?
« Ce n’est pas impossible mais ce n’est pas quelque chose de simple à mettre en place : ces techniques différentes ne sont pas efficaces partout. Pour être bien entretenus, certains endroits peuvent difficilement se passer de pesticides. Mais ce qui est intéressant, c’est qu’à Namur, on joue le jeu. On prend la peine de tester de nouvelles techniques. » Et si certaines doivent être abandonnées, d’autres portent leurs fruits.
Actions
Une semaine de sensibilisation
Du 20 au 30 mars se déroulera la semaine sans pesticides en Wallonie. Celle-ci a pour objectif est de démonter aux citoyens qu’il existe des moyens simples pour éviter L’utilisation de pesticides. De nombreuses activités sont organisées par les communes et des ASBL. Petit aperçu du programme namurois.
Namur La Ville organise une conférence sur le thème « Comment jardiner sans pesticides ? », le mardi 22 mars à 19 heures au service Éco-conseil de la Ville (203, rue Frères Biéva à Vedrin).
Nature et Progrès L’ASBL propose aux citoyens de rencontrer dans son jardin biologique, à Dave (Namur), des jardiniers experts. Ces visites guidées et gratuites auront lieu les mardis 22 et 29 mars de 10 à 15 heures. Durant ces deux journées, les visiteurs du jardin sont invités à participer à un débat sur les pesticides. Infos : 081 – 30.36.90.
Gembloux La Ville invite notamment les citoyens à un atelier de construction de nichoirs, ce dimanche 20 mars dès 13 heures, au foyer communal.
Le programme complet de cette semaine sans pesticides est disponible sur www.semainesanspesticides.be ou par téléphone au 0800 – 11901.
lundi 21 mars 2011
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