vendredi 18 décembre 2009

LES ACHATS SOLIDAIRES EN PROGRES...LENT

BENJAMIN MORIAME
samedi 21 novembre 2009, 10:50

C'est un détail au sein du budget de la Ville, mais la consommation équitable constitue un sujet particulièrement sensible. On se souvient de la susceptibilité des parties et des étincelles provoquées par le rapport 2007 de la plate-forme « Ça passe par ma commune » (CPPMC), réunissant une série d'associations sous la houlette de l'ONG Oxfam. Le groupe local namurois avait mal pris d'être reçu par la Ville avec du Coca-cola sur la table. La Ville quant à elle avait mal accepté de se voir attribuer un bulletin sur le ton du « peut mieux faire ».

Pour autant, les contacts n'ont pas été rompus et la Ville s'est à nouveau prêtée au jeu en 2008 et 2009. Elle confirme surtout les engagements pris, avant et après les élections.

Quant aux résultats, ils seront rendus publics par Oxfam à partir du 15 décembre, pour toutes les communes (1). Mais le bilan namurois nous a été dévoilé en primeur, en marge des petits-déjeuners équitables organisés ce week-end dans toute la Wallonie (2).

« Namur fait montre d'un soutien symbolique au commerce équitable », observe François Graas, l'un des responsables de CPPMC. « Ce qu'il faudrait maintenant, c'est qu'elle sorte du ponctuel pour systématiser. »

La Ville fait valoir diverses initiatives : actions du service éco-conseil, Semaine de la solidarité internationale en 2008, fournitures équitables dans certains cabinets d'échevins, vente de calendriers 11.11.11, consommation interne des services du CPAS…
« Faire le choix du commerce équitable, c'est plus complexe qu'on ne le croit », commente l'échevine des finances Anne Barzin (MR). « C'est un critère important, mais d'autres critères le sont, comme le coût ou la proximité des producteurs. »

La Ville continue d'avancer malgré tout. « La procédure de marché public pour avoir en permanence un stock de produits équitables sera lancée dans les jours ou les semaines qui viennent », dit Benoît Demazy, chargé du suivi par la commune.
Mais on trouve déjà de tels produits à l'hôtel de ville. Cela n'exclut pas le Coca-cola mais, le plus souvent, cela donne le choix.

« Il y a des améliorations, mais il faut vraiment les pousser beaucoup », note Jean-Pierre Lahaye, membre du groupe CPPMC namurois depuis ses débuts. « Au moins, on soigne les apparences ; on ne nous servira plus de coca, par exemple. En revanche, la promesse de créer un Comité consultatif de la solidarité internationale reste au point mort et certaines de nos questions demeurent sans réponses. »

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